QUE TROUVEREZ-VOUS DERRIÈRE LA PORTE ?



Vous trouverez du coeur, du bonheur, de la colère aussi parfois...

Vous trouverez de bonnes et belles choses pour les papilles et les yeux...

Vous trouverez des mots, les miens et ceux des autres...

Vous trouverez de très étranges univers, des mondes imaginaires, de la folie...

Vous trouverez le passé, les légendes, les coutumes de nos terroirs et des peuples lointains...

Vous trouverez mon univers, mes proches, mes compagnons à 4 pattes...

Vous trouverez... MOI... et c'est tellement de choses que je vous les laisse découvrir par vous-même...

Poussez la porte.....

vendredi 24 avril 2009

LE CAVALIER DES LANDES



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Aujourd'hui, nous allons nous perdre dans les environs du nez de Jobourg.......


Toutes sortes de légendes courent sur les landes et je vous en ai déjà racontées certaines...
Laissez-vous entraîner ce jour à la poursuite du Cavalier des landes........





Il est aussi célèbre que la Demoiselle de Tonneville, mais beaucoup moins dangereux ! Il n'est point cruel et se contente de galoper, les nuits de tempête, sur la lande de Jobourg.......



On raconte qu'il s'agit du Seigneur d'Auderville, Monsieur de La Fouèdre...
Ce Seigneur ayant attaquer de la pire façon la réputation de Madame de Mary, épouse du Seigneur de Jobourg,, on décida d'un duel, afin de régler cet affront!



L'après midi du 15 Août, entre 1650 et 1670, alors que Monsieur de Mary se rendait aux Vêpres et qu'il approchait du cimetière, il aperçut son adversaire, juste devant lui, à 200 m de l'église, sur un terrain vague entre deux petits chemins...
Le duel s'engagea alors, impossible de reculer !!!
Prévenue par des amis, Madame de Mary sortit précipitamment de l'église, courut vers son mari et s'écroula en poussant un cri d'effroi à ses pieds........terrassée par la peur...





Surpris, le Seigneur de Jobourg se détourna de son ennemi, baissa sa garde, et son horrible rival en profita pour lui plonger sa lame dans le cœur !
La famille De Mary intenta un procès au puissant Seigneur d'Auderville pour lui faire rendre raison de cet acte indigne, mais le tribunal le condamna simplement à faire dresser une croix expiatoire à l'endroit du duel, entre les deux chemins......on pouvait remarquer que les deux épées sculptées sur la pierre sont de taille inégale....ce qui pourrait laisser supposer que l'épée du Seigneur d'Auderville était plus longue que celle de Monsieur de Mary !

On distinguait aussi sur le socle portant la croix l'esquisse d'un corps humain terrassé........


La légende commence ici....la justice divine elle n'en resta pas là...et c'est pourquoi, les soirs d'orage, Monsieur de La Fouèdre est condamné à parcourir éternellement la Lande de Jobourg...





En 1929, Jean Henry, dans « Le Tour de La Hague » raconte cette histoire en vers....Je vous laisse apprécier :

« Le duel de Mary et de La Fouèdre

Quand la feuille des bois, sur la terre fanée,
Annonce au voyageur le déclin de l'année,
On dit qu'on voit paraître aux landes de Jobourg,
Un sombre cavalier vers la pointe du jour.
Je connais ce fantôme, et sa tragique histoire
Est un des ornements de ma faible mémoire,
Un de ces vieux récits, qu'auprès d'un foyer noir,
La mère, à ses enfants, aime à conter le soir.
Autrefois, deux seigneurs, divisés par la guerre,
Habitaient ce pays, témoin de leur colère.
L'un, brave, généreux et loyal ennemi,
D'un agréable abord, se nommait De Mary.
L'autre en ses passions, ardent comme la poudre,
Avait un cœur féroce, et s'appelait La Foudre.
Un jour de Notre-Dame, un funeste hasard,
Dans un même chemin, les conduit à l'écart.
A l'heure où d'un bruit sourd, les cloches solennelles,
Appelaient au Saint Lieu la foule des fidèles,
Se mesurant tous deux d'un regard de dédain,
Ils courent l'un sur l'autre un glaive dans la main,
Et, le bras étendu, le cœur exempt d'alarme,
Aux rayons du soleil ils font briller leurs armes.
Les coups suivaient les coups, le fer croisait le fer,
On eût dit deux démons échappés de l'enfer,
Tans ils se maudissaient, tant ils brûlaient d'envie,
L'un sur l'autre acharnés de s'arracher la vie.
La Foudre transporté d'un infernal courroux,
En aveugle impuissant semblait porter ses coups
Et, ne pouvant blesser son adroit adversaire,
S'agitait de dépit, de haine et de colère ;
De Mary, calme et froid, conservant sa vigueur
De son brûlant rival excitait la fureur,
Et, s'aidant au besoin ou de ruse ou de feinte
Évitait de son bras la meurtrière atteinte.
Depuis déjà longtemps, ces nobles chevaliers,
Essayaient sur leur sein leurs glaives meurtriers,
Quand l'écho de la plaine et le bruit de leurs armes
Vont porter au Saint Lieu de subites alarmes.
Soudain dans tous les rangs une sourde rumeur
Circule et fait germer l'effroi dans chaque cœur.
On dit que De Mary, percé d'une blessure,
De son généreux sang a rougi la verdure,
Et que son doux visage où siégeaient tant d'appas,
Est déjà tout couvert des ombres du trépas.
Sa femme, à ce récit, tremblante et désolée,
Vole au lieu du combat, la tête échevelée
Du geste et de la voix, appelle son époux,
Et court en chancelant tomber à ses genoux.
De Mary, d'une main, laisse échapper son glaive
Et de l'autre aussitôt vivement la relève.
Mais, ô combat funeste, ô mortelles douleurs !
Au moment où le bras de cette femme en pleurs
Veut ravir à la mort cet époux qu'elle adore.
La Foudre, en forcené, vient le frapper encore,
Et plonge en ricanant son glaive furieux
Dans le cœur désarmé d'un rival malheureux.

Expiation

Maintenant une croix, symbole expiatoire
De cet affreux forfait conserve la mémoire ;
Et deux glaives gravés sur ses angles saillants
Du fatal homicide instruisent les passants.
Or, depuis cet instant, un fantôme dans l'ombre
Marche pendant la nuit autour de la croix sombre.
Cet effrayant fantôme est un vieux cavalier
Qui, la lance à la main, monte un pâle coursier
Au caparaçon noir, à l'épaisse crinière
Dont les flots ondoyants roulent sur la bruyère,
Un gros casque d'airain surmonté d'un cimier,
Couvre comme un rempart le front du cavalier,
Dont la barbe blanchâtre et le triste visage
Semblent accoutumés à défier l'orage.
Mais sous sa barbe blanche et son casque d'airain
Circule quelquefois un sourire de dédain,
Un sourire dont la lente et cruelle ironie
Décèle je ne sais quelle peine infinie.
On dit que quand il passe au pied de cette croix,
Il murmure des mots d'une lugubre voix,
Des mots qui font trembler au fond des cimetières,
Les morts ensevelis dans leurs poudreux suaires.
Lorsque l'orage éclate au fond de l'horizon,
Le voyageur le voit couvert d'un tourbillon,
Sous des ruisseaux d'éclairs, de pluie et de tempête,
Marcher comme un géant en redressant la tête.
Tantôt sa voix s'élève et le hennissement
De son pâle coursier se mêle au bruit du vent,
Puis on entend des voix, des pleurs, des cris funèbres,
Des chants et des sanglots passer dans les ténèbres,
Et quand tout a cessé, plaintes, cris et sanglots,
Le cavalier, dit-on, disparaît dans les flots.... »



11 commentaires:

  1. Bonjour la Cotentine ! Ravi de connaître ton nouvel univers. Cette légende du cavalier des landes, je la connais bien car en juillet dernier j'ai visité ton Cotentin légendaire. Tu pourras bientôt lire mon récit sur mon blog. Je suis passé par le château des Ravalet, cap de Carteret, Pirou, Gratot, la Hague, Goury... et bien d'autres coins de ce magnifique Cotentin !!

    A très bientôt
    MERLIN

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  2. Bonjour Viviane,

    Est-ce bien vous? Tout est neuf, tout est différent. Bonne idée.

    Georg

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  3. Coucou la Cotentine.
    Changement dans le blog = Bravo !
    Je ne connaissais pas cette légende, par contre le nez de Jobourg, oui !
    Maintenant je le verrai differement.
    Gros bisous de Normandie. Jetelle.

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  4. Que deviens-tu?
    Bientôt en semi-pause, et sans doute un peu moins prolixe sul net d'ici là, je passe te déposer des voeux délicieux pour des fêtes chaleureuses auprès de ceux qui t'aiment. Bisous givrés et délicates pensées à toi
    let's enjoy, and keep safe!

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  5. Coucou la Cotentine.
    Je viens te faire un gros bisou de ma Normandie, où il fait encore un peu frais !!
    Passe une bonne journée, et à bientôt.
    Jetelle.

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  6. Bonsoir .
    Je viens te souhaiter une très belle soirée.
    A bientôt. Jetelle.

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  7. Coucou ma belle.
    Je viens te souhaiter une belle journée et je t'envoie plein de gros bisous de ma Normandie.
    A bientôt. Jetelle.
    PS: Lumineux ton blog= Bravo.

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  8. Je viens de lire le poème de J-P Candy:Animalité et j'ai bien aimé tellement il est plein de vérités !
    Belle soirée à toi.
    Gros bisous de Normandie

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  9. waaaaaaaaaa quelle est belle cette legende

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  10. Je viens te souhaiter un très beau dimanche (enfin à cette heure là, c'est un peu la fin !! )
    J'espère que tu vas bien.
    Gros bisous de Normandie. Jetelle.

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  11. Bonjour la Cotentine.
    J'espère que tu as une meilleure journée que nous ici en Normandie. Le soleil essaie de se montrer mais il a bien du mal !!
    Petite pluie et vent! Ah quand les beaux rayons de soleil !!
    Belle journée à toi. Gros bisous. Jetelle76.

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