Pour que cette fin de semaine soit sereine...
De beaux poèmes sur les fleurs illustrés avec les fleurs de mon jardin...
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TOUTES LES FLEURS
"Toutes les fleurs, certes, je les adore !
Les pâles lys aux saluts langoureux,
Les lys fluets dont le satin se dore,
Dans leur calice d'ors poudreux !
Et les bluets bleus,
Dont l'azur décore
Les blés onduleux,
Et les liserons qu'entrouvre l'aurore
De ses doigts frileux.
Mais surtout, surtout, je suis amoureux,
Cependant que de folles gloses
S'emplissent les jardins heureux,
Des lilas lilas
Et des roses roses !
Toutes les fleurs, certes, je les adore !
Les cyclamens aux fragiles bouquets,
Les mimosas dont le buisson se dore,
Et les chers jasmins si coquets,
Et les doux genêts
Dont la brise odore,Et les fins muguets,
Les muguets d'argent,Si frais quand l'aurore
Mouille les bosquets.Mais surtout, surtout je suis amoureux,
Cependant que de folles gloses
S'emplissent les jardins heureux,
Des lilas lilas
Et des roses roses !
Toutes les fleurs, certes, je les adore !
Toutes les fleurs dont fleurit ta beauté,
Les clairs soucis dont la lumière dore
Tes cheveux aux blondeurs de thé,
L'iris velouté
Qui te prête encore
Sa gracilité,
Et l'œillet qui met ta joue et l'aurore
En rivalité !
Mais surtout, surtout je suis amoureux,
Dans tes chères lèvres décloses
Et dans les cernes de tes yeux,
Des lilas lilas
Et des roses roses !"
EDMOND ROSTAND
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LES ROSES
Les muguets d'argent,Si frais quand l'aurore
Mouille les bosquets.Mais surtout, surtout je suis amoureux,
Cependant que de folles gloses
S'emplissent les jardins heureux,
Des lilas lilas
Et des roses roses !
Toutes les fleurs, certes, je les adore !
Toutes les fleurs dont fleurit ta beauté,
Les clairs soucis dont la lumière dore
Tes cheveux aux blondeurs de thé,
L'iris velouté
Qui te prête encore
Sa gracilité,
Et l'œillet qui met ta joue et l'aurore
En rivalité !
Mais surtout, surtout je suis amoureux,
Dans tes chères lèvres décloses
Et dans les cernes de tes yeux,
Des lilas lilas
Et des roses roses !"
EDMOND ROSTAND
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LES ROSES
"L'air était pur, la nuit régnait sans voiles;
Elle riait du dépit de l'amour :
Il aime l'ombre, et le feu des étoiles,
En scintillant, formait un nouveau jour.
Tout s'y trompait. L'oiseau, dans le bocage,
Prenait minuit pour l'heure des concerts;
Et les zéphyrs, surpris de ce ramage,
Plus mollement le portaient dans les airs.
Tandis qu'aux champs quelques jeunes abeilles
Volaient encore en tourbillons légers,
Le printemps en silence épanchait ses corbeilles
Et de ses doux présents embaumait nos vergers.
Ô ma mère ! On eût dit qu'une fête aux campagnes,
Dans cette belle nuit, se célébrait tout bas;
On eût dit que de loin mes plus chères compagnes
Murmuraient des chansons pour attirer mes pas.
J'écoutais, j'entendais couler, parmi les roses,
Le ruisseau qui, baignant leurs couronnes écloses,
Oppose un voile humide aux brûlantes chaleurs;
Et moi, cherchant le frais sur la mousse et les fleurs."
MARCELINE DESBORDES-VALMORE
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LA PAUVRE FLEUR
"La pauvre fleur disait au papillon céleste :
Ne fuis pas !...
Vois comme nos destins sont différents, je reste.
Tu t'en vas !
Pourtant nous nous aimons, nous vivons sans les hommes,
Et loin d'eux !
Et nous nous ressemblons et l'on dit que nous sommes
Fleurs tous deux !
Mais hélas, l'air t'emporte, et la terre m'enchaîne.
Sort cruel !
Je voudrais embaumer ton vol de mon haleine.
Dans le ciel !
Mais non, tu vas trop loin, parmi des fleurs sans nombre.
Vous fuyez !
Et moi je reste seule à voir tourner mon ombre.
A mes pieds !
Tu fuis, puis tu reviens, puis tu t'en vas encore
Luire ailleurs !
Aussi me trouves-tu toujours à chaque aurore
Tout en pleurs !
Ah ! pour que notre amour coule des jours fidèles.
Ô mon roi !
Prends comme moi racine ou donne-moi des ailes
Comme toi !"
VICTOR HUGO
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SI TU VEUX LES VOIR, M'A DIT UNE FEE
"Si tu veux les voir, m'a dit une Fée,
Glisse un soir, comme moi,
Sous les saules,
Et regarde, entre tes doigts,
Par-dessus ton épaule.
Elles appuient sur les eaux bleues
Leurs frêles corolles,
Et leurs larges feuilles,
Et elles jouent, entre les joncs,
A des jeux d'ombre et de rayons.
Retiens ton souffle, approche en silence,
Regarde : mais sache,
Sous chaque fleur blanche,
Voir une fille qui se cache."
CHARLES VAN LERBERGHE - LA CHANSON D'EVE -
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Je ne sais pas si j'aurai le temps de revenir sur mon blog d'ici le 14 Juillet...alors passez un beau grand week-end ou de bonnes vacances si vous partez...
Et ne les oubliez pas........Les vacances...c'est pour toute la famille !!
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