voilà...c'est la rentrée....le mois d'Août s'est terminé en fanfare par une super rencontre entre fous de toutous....je ne m'en lasse pas !!
Mais, je vous l'avais promis...je suis de retour...en pointillé ce soir avec quelques beaux textes sur SEPTEMBRE !!
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"Septembre
Septembre ! Septembre !
Cueilleur de fruits, teilleur de chanvre,
Aux clairs matins, aux soirs de sang,
Tu m'apparais
Debout et beau,
Sur l'or des feuilles de la forêt,
Au bord de l'eau.
En ta robe de brume et de soie,
Avec ta chevelure qui rougeoie
D'or, de cuivre, de sang et d'ambre
Septembre !
Avec l'outre de peau obèse,
Qui charge tes épaules et pèse,
Et suinte à ses coutures vermeilles
Où viennent bourdonner les dernières abeilles !
Septembre !
Le vin nouveau fermente et mousse de la tonne
Aux cruches ;
La cave embaume, le grenier ploie ;
La gerbe de l'été cède au cep de l'automne,
La meule luit des olives qu'elle broie.
Toi, Seigneur des pressoirs, des meules et des ruches,
O Septembre ! chanté de toutes les fontaines,
Ecoute la voix du poème.
Le soir est froid,
L'ombre s'allonge de la forêt
Et le soleil descend derrière les grands chênes."
Henri de REGNIER
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"En septembre
Parmi la chaleur accablante
Dont nous torréfia l'été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,
Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t'endeuilles
De tels parfums jamais taris,
Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux...
La brise purificatrice
Des langueurs morbides d'antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va-t'en !
Et qui gourmande la paresse
Du poète et de l'ouvrier,
Qui les encourage et les presse...
" Vive la brise ! " il faut crier :
" Vive la brise, enfin, d'automne
Après tous ces simouns d'enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d'hiver ! "
Dont nous torréfia l'été,
Voici se glisser, encor lente
Et timide, à la vérité,
Sur les eaux et parmi les feuilles,
Jusque dans ta rue, ô Paris,
La rue aride où tu t'endeuilles
De tels parfums jamais taris,
Pantin, Aubervilliers, prodige
De la Chimie et de ses jeux,
Voici venir la brise, dis-je,
La brise aux sursauts courageux...
La brise purificatrice
Des langueurs morbides d'antan,
La brise revendicatrice
Qui dit à la peste : va-t'en !
Et qui gourmande la paresse
Du poète et de l'ouvrier,
Qui les encourage et les presse...
" Vive la brise ! " il faut crier :
" Vive la brise, enfin, d'automne
Après tous ces simouns d'enfer,
La bonne brise qui nous donne
Ce sain premier frisson d'hiver ! "
Verlaine
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"Nuit de Septembre
C'était dans la nuit d'un jour de septembre
Que Pierrot tremblant entra dans ma chambre
Me conter ses maux
Et ses yeux pleuraient d'innocentes larmes
Et son coeur meurtri disait les alarmes
Des coeurs en lambeaux
Il avait perdu sa douce Pierrette
Enfant aux beaux yeux, fragile conquête
Au sein du Plaisir
Offre du destin que la mort réclame
Baiser de l'amour et enivrante flamme
Faite d'un désir
Ils s'aimaient bien fort dans une mansarde
Où se balançait dans la lueur blafarde
D'un pâle flambeau
Mais il suffisait, et dans leur détresse
Ils vivaient heureux dans une caresse
Que le monde est beau
Ils vivaient heureux mais dans cette vie
Où dans la douleur l'extase ravie
Passe tristement
Il existe peu de bonheur durable
La même sentence atteint le coupable
Comme l'innocent
Il me raconta son touchant poème
A peine ébauché et sa face blême
Disant sa douleur
N'avait plus le feu des douces caresses
Songes effacés, suaves promesses
Que dicte le coeur
Je le consolais mais peine perdue
Le pauvre Pierrot de la disparue
Conservait le deuil
D'un consolateur la caresse vaine
Ne peut protéger la faiblesse humaine
Des lois du cercueil
Puis sous ses yeux bleus j'ouvris un grand livre
Où j'avais écrit comment on doit vivre
Dans les jours d'ennuis
Il lut mon passé mes heures suprêmes
Les pages d'amour sont toutes les mêmes
Aux yeux de l'oubli
Le vent agitait les feuilles jaunies
Emblèmes frappants dont les agonies
Expliquent le sort
Pierrot regardant la route jonchée
Me dit « la nature est-elle touchée
Aussi de la mort ? »
Mais quand de l'hiver les tristes ravages
Ont tout effeuillé et que les orages
Semblent disparus
Aux clartés du jour tout semble renaître
En est-il ainsi des lois de notre être
Quand l'homme n'est plus
Dans un lieu plus pur chante-t-il sa gloire
Est-il pour la lutte un peu de victoire
Au pauvre mortel
Tout ce qui s'éteint qui meurt sur la terre
Dans une autre vie a-t-il sa chimère
L'azur d'un beau ciel
Ou bien malheureux dans un autre monde
Voit-il s'écouler la source profonde
Des grands désespoirs
D'un signe fatal marque-t-il la page
Où se dessinait la suprême image
De ses rêves noirs
Puis un grand silence aux lourdes caresses
Du pauvre Pierrot grandit les tristesses
De peine et d'effroi
Les feuilles mortes frappant aux fenêtres
Semblaient expliquer ce que sont les êtres
Comme lui et moi."
Honoré Harmand
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"Septembre - quel joli temps -
Jamais la fin d'été n'avait paru si belle.
Les vignes de l'année auront de beaux raisins.
On voit se rassembler, au loin les hirondelles
Mais il faut se quitter. Pourtant, l'on s'aimait bien.
Quel joli temps pour se dire au revoir.
Quel joli soir pour jouer ses vingt ans.
Sur la fumée des cigarettes,
L'amour s'en va, mon cœur s'arrête.
Quel joli temps pour se dire au revoir.
Quel joli soir pour jouer ses vingt ans.
Les fleurs portent déjà les couleurs de Septembre
Et l'on entend, de loin, s'annoncer les bateaux.
Beau temps pour un chagrin que ce temps couleur d'ombre.
Je reste sur le quai, mon amour. A bientôt.
Quel joli temps, mon amour, au revoir.
Quel joli soir pour jouer ces vingt ans.
Sur la fumée des cigarettes,
L'amour nous reviendra peut-être.
Peut-être un soir, au détour d'un printemps.
Ah quel joli temps, le temps de se revoir.
Jamais les fleurs de Mai n'auront paru si belles.
Les vignes de l'année auront de beaux raisins.
Quand tu me reviendras, avec les hirondelles,
Car tu me reviendras, mon amour, à demain..."
Barbara
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"C'est en septembre
Les oliviers baissent les bras
Les raisins rougissent du nez
Et le sable est devenu froid
Au blanc soleil
Maitres baigneurs et saisonniers
Retournent à leurs vrais métiers
Et les santons seront sculptés
Avant Noël
C'est en septembre
Quand les voiliers sont dévoilés
Et que la plage tremble sous l'ombre
D'un automne débronzé
C'est en septembre
Que l'on peut vivre pour de vrai
En été mon pays à moi
En été c'est n'importe quoi
Les caravanes le camping-gaz
Au grand soleil
La grande foire aux illusions
Les slips trop courts, les shorts trop longs
Les Hollandaises et leurs melons
De Cavaillon
C'est en septembre
Quand l'été remet ses souliers
Et que la plage est comme un ventre
Que personne n'a touché
C'est en septembre
Que mon pays peut respirer
Pays de mes jeunes années
Là où mon père est enterré
Mon école était chauffée
Au grand soleil
Au mois de mai, moi je m'en vais
Et je te laisse aux étrangers
Pour aller faire l'étranger moi-même
Sous d'autres ciels
Mais en septembre
Quand je reviens où je suis né
Et que ma plage me reconnaît
Ouvre des bras de fiancée
C'est en septembre
Que je me fais la bonne année
C'est en septembre
Que je m'endors sous l'olivier"
Maurice Vidalin
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Voilà.....c'est en regardant le jardin s'endormir sous un beau soleil rasant que je vous souhaite une belle nuit de septembre.....