ADIEU MON PETIT COMPAGNON

Tu n'étais pas le plus parfait des compagnons canins...

Tu ne jouais pas...

Tu mangeais vraiment n'importe quoi...

Tu ronchonnais encore plus que mon gros Ramsès, le fidèle Berger Allemand...et vous me faisiez pensé aux deux vieux papis du Muppets Show, toi avec tes 15 ans et mon Rami avec ses 12 ans...

Tu voulais toujours piquer sa place pour dormir...

Tu n'aimais pas la campagne, toi, le citadin élégant...

Tu faisais les tours les plus pendables...

Et bien souvent je grondais Ramsès parce qu'il faisait les mêmes bêtises que toi !

Mais au moins, quand nous partions faire des courses, vous étiez deux...

Quand j'étais de mauvaise humeur, les cris étaient divisés par deux...

Grâce à tes médicaments, Ramsès avait droit aussi à sa vache qui rit, pour qu'il ne soit pas jaloux...

Il était encore plus gâté qu'avant, pour qu'il ne t'en veuille pas d'être là...

Tu lui as appris que les crottes, ça pouvait être fameux...

Tu lui as donné encore plus d'acharnement à vivre, à jouer, à aimer ses femmes, toi qui avait dû quitter ton papa, malgré tout l'amour qu'il y avait entre vous...

Quand tu es arrivé chez nous, il y a 3 ans, ton papa désespéré pensait que peut-être, il te reprendrait bientôt, quand il serait à nouveau libre...et plus enfermé dans cette maison de retraite...

Pendant quelques mois, il est venu te voir régulièrement à la maison, et puis, il est devenu évident que personne dans sa famille ne te prendrait en charge...

Alors nous t'avons gardé, même si tu ne t'es jamais tout à fait habitué à nous..Tu es resté un invité...Ça ne nous a pas empêché de t'aimer...

Alors, quand tout à l'heure je t'ai emmené chez le vétérinaire...je me suis dit...

Il ne reviendra pas...parce que depuis Samedi ta santé c'est dégradée sérieusement, nous t'avons surveillé depuis lors, soucieuses, et puis, tu ne mangeais plus ta gamelle...et ça...c'était un signe que la vie t'échappait...

Nous sommes revenues seules...

Désormais, libérée de ton corps malade et douloureux, ton âme peut aller veiller sur ton premier maître, celui qui t'a élevé avec amour et à qui la société sans cœur t'a enlevé...

Ramsès est seul à présent pour veiller sur ses femmes...
Nous ne t'oublierons pas cher vieux Dick...Aucun de nous...jamais...

ADIEU...