J'ai découvert en navigant sur la toile un auteur du Cotentin que j'avais envie aujourd'hui de vous faire découvrir : Daniel Bourdelès...
Si sa poésie vous plait, je vous recommande son site :
Et puis, avant de vous laisser découvrir ses jolis mots...je voulais juste vous dire qu'en ce moment j'ai peu de temps disponible...mais ce n'est pas pour autant que je vous oublie...
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http://www.public-domain-photos.com/ |
"L'AVENTURE
Il n'est pas né, le premier fou
qui osera nous dire
que l'horizon n'est pas à nous,
que c'est pas notre empire !
Notre voilier tient bon la mer, même si le vent
fait parfois craquer sa mâture.
Il aime pointer son beaupré vers les Rugissants
et l'aventure.
qui osera nous dire
que l'horizon n'est pas à nous,
que c'est pas notre empire !
Notre voilier tient bon la mer, même si le vent
fait parfois craquer sa mâture.
Il aime pointer son beaupré vers les Rugissants
et l'aventure.
Dans nos hamacs, à la lueur
d'une lampe-tempête,
on fume nos pipes de baroudeurs,
on se marre à perpète,
en faisant la fête à notre baril de rhum,
ma foi, de bonne signature.
On flotte heureux sur l'océan, grand aquarium
pour l'aventure.
d'une lampe-tempête,
on fume nos pipes de baroudeurs,
on se marre à perpète,
en faisant la fête à notre baril de rhum,
ma foi, de bonne signature.
On flotte heureux sur l'océan, grand aquarium
pour l'aventure.
Mais aux escales, me direz-vous,
au Pérou, aux Antilles,
pour nous ramener, quand on est saouls,
y a-t-il assez de filles ?
Au bout du monde, on trouve toujours ici et là,
des amours à notre pointure
qui nous tissent des colliers de fleurs et nous disent la
bonne aventure.
au Pérou, aux Antilles,
pour nous ramener, quand on est saouls,
y a-t-il assez de filles ?
Au bout du monde, on trouve toujours ici et là,
des amours à notre pointure
qui nous tissent des colliers de fleurs et nous disent la
bonne aventure.
Tout en faisant, dans le Channel,
route vers Port-Racine,
on écrit des chansons nouvelles
sur nos cartes marines.
Nous avons tant de souvenirs à vous chanter
depuis ces milliers d'encablures,
nous qui faisons si souvent rimer liberté
et aventure."
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route vers Port-Racine,
on écrit des chansons nouvelles
sur nos cartes marines.
Nous avons tant de souvenirs à vous chanter
depuis ces milliers d'encablures,
nous qui faisons si souvent rimer liberté
et aventure."
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"SUR LES CHEMINS DU COTENTIN
Je t'écris d'une terre égarée,
Voie sans issue pour les touristes,
Où les miroirs des toits de schiste
Font des œillades à la marée.
On entend rire sur la lande
La farandole des vieux murets
Et dans l'oeil vient s'aventurer
Ce petit je n'sais quoi d'Irlande.
Ici, au bout du Cotentin,
On prend la terre, on prend la mer.
On met le cap toujours plus loin
Sur les chemins du Cotentin.
Le ventre roux de Port-Racine
S'offre à la mer qui s'enfle, douce.
Il la retient puis la repousse.
Ainsi vont les amours marines.
Ici, au bout du Cotentin,
On prend la terre, on prend la mer.
On met le cap toujours plus loin
Sur les chemins du Cotentin.
A Goury, c'est toujours la guerre :
Armées venues des eaux profondes
Contre le phare, tout seul au monde
Pour tenir son pays de pierres.
Je t'écris du dernier jardin
Avant le large et les adieux,
Avec à jamais dans les yeux
Le grand sourire d'Ecalgrain.
Ici, au bout du Cotentin,
On prend la terre, on prend la mer.
On met le cap toujours plus loin
Sur les chemins du Cotentin."
Voie sans issue pour les touristes,
Où les miroirs des toits de schiste
Font des œillades à la marée.
On entend rire sur la lande
La farandole des vieux murets
Et dans l'oeil vient s'aventurer
Ce petit je n'sais quoi d'Irlande.
Ici, au bout du Cotentin,
On prend la terre, on prend la mer.
On met le cap toujours plus loin
Sur les chemins du Cotentin.
Le ventre roux de Port-Racine
S'offre à la mer qui s'enfle, douce.
Il la retient puis la repousse.
Ainsi vont les amours marines.
Ici, au bout du Cotentin,
On prend la terre, on prend la mer.
On met le cap toujours plus loin
Sur les chemins du Cotentin.
A Goury, c'est toujours la guerre :
Armées venues des eaux profondes
Contre le phare, tout seul au monde
Pour tenir son pays de pierres.
Je t'écris du dernier jardin
Avant le large et les adieux,
Avec à jamais dans les yeux
Le grand sourire d'Ecalgrain.
Ici, au bout du Cotentin,
On prend la terre, on prend la mer.
On met le cap toujours plus loin
Sur les chemins du Cotentin."
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Au carreau, la mer pétille,
et l'oiseau se grise d'elle.
Grise et belle mouette sans cri,
tu es la voile qui nous manquait.
et l'oiseau se grise d'elle.
Grise et belle mouette sans cri,
tu es la voile qui nous manquait.
Hisse encore dans nos regards
le frisson des conquérants.
Avion de brume, bateau de plume,
tu prends la mer et nous chavires.
le frisson des conquérants.
Avion de brume, bateau de plume,
tu prends la mer et nous chavires.
Dans le ciel des rumeurs cotentines,
elle a bu tout l'alcool des voyages,
du Rozel, des îles à Port-Racine.
A quoi rêvent les mouettes de passage ?
elle a bu tout l'alcool des voyages,
du Rozel, des îles à Port-Racine.
A quoi rêvent les mouettes de passage ?
Aux amarres
qu'elles ne comprennent pas.
Aux départs
qui brillent sur les mâts.
Aux remparts
de la Hague taillée
que le soir ensevelit.
qu'elles ne comprennent pas.
Aux départs
qui brillent sur les mâts.
Aux remparts
de la Hague taillée
que le soir ensevelit.
Mouettes brûlées dans l'incendie.
Braise semée sur la nuit."
Quelque part dans le piège des brumes,
j'entends un bateau désespéré
s'envelopper de sirènes.
Courage, mon vieux capitaine,
j'arrive !
j'arrive !
le temps de mettre à l'eau
le canot et les gars de Goury.
j'entends un bateau désespéré
s'envelopper de sirènes.
Courage, mon vieux capitaine,
j'arrive !
j'arrive !
le temps de mettre à l'eau
le canot et les gars de Goury.
Il faudra bien que l'on monte à bord
de ta coquille de noix fragile
qui n'est que papier buvard
pour les tessons des récifs !
Dérive !
Dérive !
Dans les vagues en guerre,
mon canot bataille sans blessures !
de ta coquille de noix fragile
qui n'est que papier buvard
pour les tessons des récifs !
Dérive !
Dérive !
Dans les vagues en guerre,
mon canot bataille sans blessures !
Nous nous serrerons les mains plus tard,
quand elles auront maîtrisé la barre.
La rive,
la rive
sera bienvenue comme jamais.
quand elles auront maîtrisé la barre.
La rive,
la rive
sera bienvenue comme jamais.
Nous raconterons à la veillée,
avec les mots de Côtis-Capel,
les grandes plaies des naufrages
dans la chair et dans le bois.
Pensive,
pensive,
la mer enfin calmée
s'en ira doucement dans la nuit.
avec les mots de Côtis-Capel,
les grandes plaies des naufrages
dans la chair et dans le bois.
Pensive,
pensive,
la mer enfin calmée
s'en ira doucement dans la nuit.
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Passez un bon week-end de l'ascension...au cas où je n'aurais pas le temps de repasser d'ici là...
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