QUE TROUVEREZ-VOUS DERRIÈRE LA PORTE ?



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Vous trouverez le passé, les légendes, les coutumes de nos terroirs et des peuples lointains...

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Vous trouverez... MOI... et c'est tellement de choses que je vous les laisse découvrir par vous-même...

Poussez la porte.....

mardi 20 mars 2012

UNELLES CONTRE ROMAINS



Plongeons-nous ce jour dans l’Histoire des Unelles : voyons comment de Gaulois, ils sont devenus Gallo-romains…..tout en restant Celtes !!!!!!!
  
Nous sommes en 60 avant un certain JC….. Les principales cités du Cotentin sont alors :

Coriallo ( Cherbourg )
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Alauna ( Valognes )

Crociatonum ( Carentan )
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Briovera ( Saint-Lô )
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Cosedia ( Coutances )
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Legedia ( Avranches )


Bien sur, ceci est exprimé en latin, puisque les Historiens de l’époque sont essentiellement des Romains !! Ce qui pose problème pour la suite de mon récit, car on peut parfois douter de leur impartialité….surtout quand ils s’appellent…Jules César !!!

Le chef de la tribu Unelles à l'époque se nomme VIRIDOVIX ou VIRIDORIX….

 http://www.kelticos.org/forum/viewtopic.php?f=9&t=795

C’est au même titre que Vercingétorix, un jeune chef de classe noble, il porte la moustache tombante, signe de noblesse, ( les simples guerriers étant imberbe ou portant la barbe ) il a les cheveux longs, et lors des combats est armé de la longue épée de bronze au double tranchant, il est vêtu d'une cuirasse d'airain et du casque de bronze orné d'ailes. Il se doit par son physique et son armement d'avoir l'air le plus terrifiant qu'il soit possible…….

 

En 58 avant JC, alors que César termine de réduire les Belges à la soumission, Publius Crassus est envoyé avec une seule légion (la VIIè, qui revient de Gaule Belgique) contre les peuples maritimes de la côte Atlantique, dont les Unelles, et les soumet ( du moins le croit-il…) puis hiverne avec la septième légion chez les Andes ( du côté de Nantes…)…

Manquant de ravitaillement, il envoie des préfets et des tribuns m
ilitaires en quémander chez les peuples voisins, le principal étant les Vénètes (des environs de Vannes…). Ces derniers sont les plus puissants de toute la côte maritime, possédant un grand nombre de navires pour communiquer avec l’île de Bretagne……

 

Les Vénètes contrôlent ainsi tout le commerce maritime de la région. Ce sont eux qui déclenchent la rébellion des peuples Armoricains, en retenant les délégués romains, ce qui enflamme tous les autres peuples contre Rome. Ils demandent aux Romains qu'on leur rende leurs otages en échange de leurs envoyés ( les Romains avaient cette habitude de prendre des otages parmi les familles nobles des peuples « amis »…) !!
http://enguerrand.gourong.free.fr/Histoiremarine/005venetes.htm
 
Les causes de cette révolte sont sans doute que les Vénètes, qui sont le peuple maritime gaulois le plus puissant, voient d'un mauvais œil la domination grandissante des Romains et craignent qu'ils ne rivalisent avec leur puissance maritime et commerciale…..Déjà, la loi économique déclan
chait des Guerres !!

César, qui se trouve alors en Italie et qui croyait la Gaule pacifiée, ordonne la construction d'une flotte sur la Loire, qui se jette dans l'Atlantique, et de mobiliser des marins………. La nouvelle coalition gauloise menée par les Vénètes se prépare à la colère de César, et mobilise aussi de son côté parmi les peuples de la Côte Armoricaine ainsi que quelques Bretons ( de l’île de Bretagne…)……
http://enguerrand.gourong.free.fr/Histoiremarine/005venetes.htm
 
Conscients qu'ils vont devoir se battre contre les Romains, les Gaulois comptent profiter de leur science maritime, du grand nombre de leurs navires lourds, adaptés aux conditions atmosphériques difficiles de l'Atlantique, du manque de provisions des Romains, et surtout de leur connaissance de la configuration géographique locale (le Golfe du Morbihan) : côte très disséquée parsemée d'îles nombreuses offrant de nombreux abris qu'ils connaissent bien, abers barrant les gués à marée haute, ports rares et disséminés. Le proconsul romain, qui n'est pas de retour en Gaule avant la fin du mois d'avril, déploie son armée afin d'occuper tous les territoires soumis et éviter de voir la rébellion se propager hors de l'Armorique

L’Armée Romaine est ainsi répartie :


Titus Labienus
, avec la cavalerie, est envoyé chez les Trévires, sur le Rhin. Il doit maintenir la paix en Gaule Belgique et empêcher toute action des Germains..

 

Publius Crassus
, avec 12 cohortes et des cavaliers, est envoyé en Aquitaine, pour empêcher cette nation d'envoyer des secours à la Gaule..

Quintus Titurius Sabinus
, avec trois légions, est envoyé chez les Unelles, les Corios
solites et les Lexoviens pour tenir ces peuples en respect...


Decimus Junius Brutus Albinus
, avec la flotte et les vaisseaux gaulois file chez les Vénètes……

En 57 avant JC, certains pays pacifiés ont envoyé aux Romains une flotte, et César marche sur l'Armorique avec des troupes pour mener la campagne contre les peuples rebellés au côté de Junius Brutus. Les villes des Vénètes sont construites sur de petites péninsules ou des promontoires, inaccessibles depuis la terre, et très difficilement par voie maritime. César se rend vite compte que les sièges sont vains et décide de mener une bataille navale…

La flotte romaine d'une centaine de navires, commandée par Junius Brutus, fait face à 220 gros navires gaulois. L’affrontement a lieu l'été, dans un espace maritime limité par HouatHoëdic, l’île DumetSarzeau et l’entrée du Golfe, dans la baie de Quiberon


Les projectiles tirés des navires romains ne peuvent atteindre les navires gaulois, beaucoup plus hauts, alors que les Gaulois peuvent attaquer facilement les Romains. Le seul moyen d'attaque des Romains, une sorte de faux utilisée pour sectionner les voiles et immobiliser les navires Vénètes, les rendant ainsi impuissants et permettant aux soldats romains plus aguerris d'envahir les bateaux, se révèle cependant très efficace. Lorsque le vent tombe alors que les Gaulois commencent à battre en retraite, ces derniers se retrouvent sans moyen d'attaque maritime : ils sont vaincus perdant la bataille navale du Morbihan, faute de vent...

w:it:Immagine:Battaglia_Veneti_56_aC_png.png

 

Une fois leur flotte détruite, les Celtes n'ont plus les moyens de lutter et se rendent, ce qui met fin à la guerre des Vénètes. César, vainqueur, fait alors exécuter tous les membres du Sénat Vénète, le reste de la population est déporté et réduit en esclavage…
 

En 56 avant JC pendant que le pays des Vénètes était le théâtre de ces événements, Quintus Titurius Sabinus, accompagné des troupes qu’il avait reçues de César, parvint sur le territoire des Unelles. À leur tête était Viridovix, et il tenait de plus, sous son éminente direction, tous les peuples qui avaient quitté le parti de Romains ce qui lui avait permis de ramasser une armée et des ressources considérables.
 
En outre était  accourue de tous les horizons de la Gaule une masse de gens dévoyés et de larrons escomptant que le butin serait intéressant !!

Sabinus, établi dans une position qui répondait à toutes les exigences, se cramponnait à son camp, pendant que Viridovix, en face de lui, à un intervalle de deux milles, avait arrêté la sienne dans l’Oppidum du Mont Castre, vers La Haye du Puits….


http://www.archeo125.org/visites/08P_pagimage04.php


Journellement, par des pointes offensives, les Unelles offraient des amorces de combat, au point que déjà ils n’étaient point seuls à éprouver pour Sabinus le mépris qu’il encourait, mais que les soldats Romains eux-mêmes ne se retenaient guère de le déchirer par leurs sarcasmes...

 

Et telle fut la présomption de peur à laquelle il donna prise que l’approche des défenses du camp commençait à n’inspirer aucune crainte à l’ennemi. Cette manière d’agir de Titurius procédait de l’idée qu’en présence d’une si grande masse d’adversaires, et surtout en l’absence de l’homme qui assumait le commandement supérieur, à moins que le terrain ne s’y prêtât ou qu’une circonstance favorable ne fût offerte, ce n’était pas à un légat qu’il appartenait, selon lui, d’engager l’action !! Bref, il attendait qu’un Général Romain se pointe pour donner des ordres !!!


Cette présomption de peur une fois confirmée, le légat se décida à agir, mais de manière détournée…. Il porta son choix sur quelqu’un de capable et d’expérimenté : un Gaulois parmi ceux que, pour se procurer un appoint, il comptait dans ses rangs. À force de récompenses et de présents, il le persuade de passer à l'ennemi et lui explique ce qu'il veut qu'on fasse……….

À peine celui-ci s'est-il rendu, comme s'il était un transfuge, chez l'ennemi, qu'il fait un tableau de la frayeur romaine, donne des renseignements sur le poids des difficultés que les Vénètes causent à César, et l’incite ainsi à attaquer le premier !!  Il insiste  en ajoutant que la nuit suivante ne se passera pas sans que Sabinus, en secret, ne mène son armée hors du camp et ne se rende auprès de César pour lui porter secours. À l'annonce de cette nouvelle, ce n'est qu'un cri : l'occasion d'un succès ne doit pas être perdue : marcher sur le camp s'impose. Bien des arguments invitaient les Gaulois à suivre ce projet : l'hésitation marquée par Sabinus les jours précédents, les assurances données par le transfuge, le défaut de nourriture, vis-à-vis duquel ils avaient mis trop peu de soins à se pourvoir, l'espoir placé dans la lutte menée par les Vénètes, ainsi que le mouvement quasi spontané qui porte les hommes à croire ce qu’ils ont envie de croire !!


Conduits par de tels motifs, ils n'entendent pas laisser Viridovix et les autres chefs
 s'échapper du conseil qu'ils n'aient consenti à ce qu'on prenne les armes et à ce qu'on marche sur le camp Romain, enthousiastes comme si la victoire était entre leurs mains………ayant rassemblé des fagots et des branchages (de quoi combler les fossés des Romains), ils se dirigent droit sur le camp !!!

L'emplacement du camp était élevé et la pente qui depuis le pied y accédait sur environ mille pas progressivement relevée……. C'est vers ce point que, d'un rapide élan, ils se portèrent ensemble, de manière à restreindre au maximum le délai laissé aux Romains pour se regrouper et s'armer, et c'est hors de souffle qu'ils se trouvèrent en arrivant au sommet !!
 

Sabinus, ayant stimulé les siens, comble leurs désirs en donnant le signal. Face à un ennemi encombré par les charges qu'il portait, brusquement, par deux portes, il donne l'ordre de la sortie !! Le résultat fut que le premier choc suffit à priver de résistance les Unelles et qu'ils s'empressent de tourner le dos !! les Gaulois paralysés dans leurs mouvements, la vigueur intacte des soldats Romains lancés à leur poursuite, tout ceci conduisit à un grand carnage ; des survivants, les cavaliers lâchés à leurs trousses, laissèrent subsister un bien petit nombre, échappés en fuyards…….. Ainsi, dans le même temps, Sabinus et César furent informés, l'un de la victoire navale, l'autre de la victoire de Sabinus !!

Les Unelles et Viridovix se retranchent alors tout au nord du Cotentin…….C’est là que la légende nous a laissé une Histoire….triste et sombre sur le Grand chef !!!


HaguardDuNord

 
Esquina est un rocher au large de la baie d'Ecuty à Digulleville. Son nom proviendrait d'Equinandra, prêtresse des Unelles au destin tragique………..

 
Malgré la résistance des Unelles, les troupes de Jules César avancent, et les gaulois, retranchés dans la Hague, décident de sacrifier, par la main de la jeune druidesse Equinandra, le plus jeune enfant de la tribu, celui de leur chef, Viridorix……….


Mais ce sacrifice est vain, ils subissent une nouvelle défaite. Viridorix, furieux d'avoir perdu la bataille finale et son enfant, se venge sur Clodomir, époux de la prêtresse, blessé durant les combats, en le faisant agoniser toute une nuit sous les yeux d'Equinandra, par l'administration de feuilles vénéneuses sur les blessures…………..



Au petit matin, désespérée par la douloureuse mort de son époux, Equinandra demande à son père, le druide Vindulos, de l'enterrer vivante auprès de celui qu'elle aimait, au bout de la baie d'Ecuty. Le rocher qui deviendra maritime avec l'érosion des vagues, Esquina, garde depuis la trace dans son nom…………….
Ce n'était pas des tendres………..

Que devint Viridovix ensuite ? Rejoignit-il Vercingétorix à Alésia ? Fut-il comme d'autres chefs gaulois exécuté sur l'ordre de César. Nous ne le savons pas exactement…………

En 55 avant JC Des mercatores gaulois, des marchands marins, appartenant aux tribus riveraines de la Manche, rapportent aux Bretons ( ceux de l’île…), les préparatifs de l'invasion de leur île par César. D'ailleurs celui-ci se plaignait de la mauvaise volonté de ces marchands à lui fournir des informations sur le pays d'en face………..

En 53 avant JC, En effet, toutes les cités gauloises se montrent décidées à prendre les armes. On voit aller et venir des courriers, des envoyés particuliers, on se renseigne, les uns chez les autres, sur ce qu'on va faire, on discute sur le lieu d'où doit partir l'insurrection, on se réunit la nuit dans des endroits déserts………….

Durant tout l'hiver César n'eut, pour ainsi dire, pas un seul instant de répit. Il recevait constamment des avis sur les conciliabules des Gaulois et sur la rébellion qu'ils préparaient. L. Roscius, mis par lui à la tête de la treizième légion, l'informait notamment que les cités dites armoricaines avaient levés des troupes nombreuses pour l’attaquer……..

Proclamé roi par les siens, Vercingétorix envoie partout des ambassades. Il conjure tous les peuples de demeurer fidèles au serment prêté. Bientôt il a l'adhésion des Sénons, des Parisiens, des Pictons, des Cadurques, des Turons, des Aulerques, des Lémovices, des Andes, de tous les peuples qui touchent à l'Océan, dont les Unelles…enfin…ce qu’il en reste !!

En 52 avant JC, Tandis que ceci se passait, autour d'Alésia, les chefs des cités gauloises, s'étant réunis en assemblée, décidaient qu'on ne ferait pas marcher les hommes en état de porter les armes, comme le voulait Vercingétorix, mais que chaque nation fournirait un nombre déterminé de combattant. Ils craignaient que l'on ne maintienne difficilement l'ordre au sein d'une pareille multitude, que l'on n'arrive pas à se reconnaître dans cette confusion de peuples et que l'on n'ait pas assez de vivres pour assurer leur subsistance. Le contingent fut fixé ainsi que suit : vingt mille pour la totalité des peuples qui habitent au bord de l'Océan et qu'on a coutume chez eux d'appeler Armoricains ………..

On lit dans les commentaires de César que les Unelles unis aux Calètes, fournirent, conjointement avec les peuples riverains de l'océan, un contingent de 6000 hommes. D'autre part dans la liste de l'armée envoyée au secours d'Alésia, les Calètes et les Unelles apparaissent conjointement avec les gens de l'océan : Coriosolites (Côtes-d'Armor actuelle), Redones (région de Rennes) et Osismes (Finistère actuel)), pour fournir une force de 30000 hommes………….
 
On sait ce qui se passa ensuite……….Mauvais souvenir pour les Gaulois !!!

En 51 avant JC La marche de Caius Fabius à la tête de 26 cohortes, du pays des Suesones (Soissons) et des Rèmes (Reims) où il était en garnison, vers la région des Pictons (Poitiers) et des Rutènes (Rodez), probablement par Beauvais, Rouen, Evreux, Le Mans et Tours avant de remonter en direction des Carnutes (Chartres), achève de cisailler les foyers de rébellion………….

C'est la soumission définitive de ces Gaulois d'entre Bretagne et Pas-de-Calais, ces occupants des confins de la Gaule, riverains de l'Océan, auxquels on donnait le nom d'Armoricains…………..

 

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