QUE TROUVEREZ-VOUS DERRIÈRE LA PORTE ?



Vous trouverez du coeur, du bonheur, de la colère aussi parfois...

Vous trouverez de bonnes et belles choses pour les papilles et les yeux...

Vous trouverez des mots, les miens et ceux des autres...

Vous trouverez de très étranges univers, des mondes imaginaires, de la folie...

Vous trouverez le passé, les légendes, les coutumes de nos terroirs et des peuples lointains...

Vous trouverez mon univers, mes proches, mes compagnons à 4 pattes...

Vous trouverez... MOI... et c'est tellement de choses que je vous les laisse découvrir par vous-même...

Poussez la porte.....

dimanche 1 mars 2009

SOLEIL LEVANT


Je viens de découvrir un superbe recueil de textes poétiques d’un auteur Japonais………





C’est une histoire d’amitié…..





Je vous livre ici deux extraits du recueil, et si cela vous a autant séduit que moi, sachez que le recueil est disponible au téléchargement (gratuitement…) ici :





Et si vous aimez la poésie, il y a d’autres recueils disponibles sur le site……… La poésie n’est pas accessible uniquement aux forts en thème…… Elle peut tous nous éclairer…Il suffit d’ouvrir notre cœur et de lire………








« AMI

Un jour, il est venu, l’ami demandé dans mes rêves de solitude. Il était là, si semblable, dans son cœur, à l’univers que je porte.
II est doux et royal, altier et prince du matin, comme c’était écrit. Son port de tête est celui d’un citoyen d’Orion ; ses yeux luisent de l’intelligence galactique. Lorsqu’il parle, c’est Asia qui fait bruisser de vent les jacquiers, et les persimmoniers en fleurs disent de lui que c’est le fils préféré du roi d’Argent.






Quand il regarde, la mer pousse la barque des pêcheurs sur le safran du rivage. Et quand son silence s’élève, le chant des oiseaux pailletés d’arc-en-ciel révèle la vie endormie. Quand il pleure, le torrent dévale les collines ; des champs verdoyants de riz blanc, en terrasses, débordent sous la mousson, et le flot de la fertilité envahit le vallon. Quand il se meut, sa main est le félin qu’apprivoise le moine à la bure rouge. Et quand il dort, ce sont des vaisseaux translucides, parfaits ovoïdes, qui traversent les univers en leur nuit étoilée de souvenir; aux confins d’une galaxie jaillit une comète, et le voyageur dort, voguant sur la vague qui porte l’astronef de ses rêves.






Quand il n’est pas là, ses pensées emplissent encor l’espace, et ses prières affluent, comme le premier vent du printemps amène le pollen sur les fleurs. Et lorsqu’il pense, ce sont des mandalas qu’il dessine dans l’éther, vibrantes formes de lune, de soleil et d’étoiles tactiles, qui fusionnent et se répandent, comme une onde, pour bénir les quatre Orients de la Terre. Et lorsqu’il envoie un signe, le signe remercie d’exister et fusionne avec l’espace.







II est plus que moi il est l’ami. Pareil, et porteur de l’amitié, des regrets, et même des nostalgies les plus secrètes. Il est toute mon âme, puisqu’il est moi-même et un peu plus.

http://lapuce907.centerblog.net/




SAYONARA

L’ami a le coeur d’un fils, et le regard d’un homme. Il est parti, ce soir, dans la nuit qui s’avançait comme un toit sur nos rêves. Partir est plus dur, sans doute, pour celui qui reste. Plus difficile étape dans un port silencieux, où les mots se sont tus.






Le départ de l’ami, sans regret, est, à la voilure, un vent auspicieux mais sévère. Un souffle d’éternité mortifère, qui glace nos heures partagées.






L’adieu n’était que les prémices de ce qui sera un long silence bleu sur le diapason du connu. Comme une nudité qui se baigne dans l’onde. Comme un goût de cerises quand il fait beau en juin.






L’ami conduit son véhicule dans la nuit, et son regard ambré touche l’horizon de la route. Une blessure secrète s’ouvre de nouveau et verse un sang invisible.






II s’en est allé comme la pluie, parfois, s’emporte plus loin, dans un nuage ballotté d’errance destinataire. Comme, parfois, la neige s’endort au creux du glacier nu et solitaire. Comme, enfin, le soir hésite à se lever face à la lune autoritaire.






Le départ de l’ami a ceci de triste qu’il emporte avec lui l’âme même du partage du pain. Une colombe se libère, et un brin d’herbe frémit quelque part, dans une prairie stellaire.




Tu gardes au creux de ton âme, endeuillée de promesse, comme une empreinte trop douce d’un souvenir qui te laisse seul, une fois de plus.


 

http://parolepourlaroute.centerblog.net/

Kenji Fujiwaka »





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