Quelques textes d'adolescence.... C'est une période où tout semble noir..... Où l'on est un peu visionnaire aussi parfois.... En fait, change t-on vraiment, ou porte t'on un masque ?
TOI L'ENFANT
toi, l'enfant de la haine,
l'enfant du malheur, que l'on traîne
longtemps derrière soi, comme une punition,
tu sais ce que c'est que la souffrance,,,,,,,,
toi l'enfant de la misère,
l'enfant de la rue, qui mendie,
qui s'enfuit en courant et sans dire merci,
tu sais ce que c'est que la souffrance,,,,,,,,
toi, l'enfant déchiré,
l'enfant harcelé par deux adultes
qui se battent pour mieux t'aimer,
tu sais ce que c'est que la souffrance,,,,,,,
toi, l'enfant solitaire
au milieu de milliers d'enfants,
toi que l'on vêt d'uniformes,
tu sais ce que c'est que la souffrance,,,,,,,,
toi, l'enfant de la guerre,
écrasé par les bombes incendiaires,
toi qui joue dans les décombres,
tu sais ce que c'est que la souffrance,,,,,,,,
toi, l'enfant trop aimé,
l'enfant gâté et préservé,
toi qui sera le plus grand,
sais-tu ce que c'est que le bonheur ?????
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LA DIFFERENCE
j'étais une enfant comme les autres,
je leur ressemblais et je jouais avec eux,,,,
nous avions les mêmes passions,
et nous voulions refaire le monde,,,
puis un jour, un homme s'est levé,
il a subjugué les foules ;
les enfants se sont assis à ses pieds,
et il leur a enseigné sa loi,,,
il a fait d'eux des fanatiques
qui ne jouent plus qu'aux soldats,
et je suis devenue différente,
j'ignorais encore pourquoi,,,,
les années ont passé et les enfants ont grandi,
à l'âge de l'adolescence, où j'aurais dû
connaître le premier baiser, premier frisson,
je me terrais dans un grenier,
j'étais devenu différente,,,,
j'ai pris conscience de ma culture,
j'ai voulu la renier mais elle était ancrée en moi ;
et c'est à cause de mes croyances
qu'ils m'ont emmenée, un matin,,,,
nous étions des milliers de gens,
et nous partions vers la misère ;
mais je ne voyais plus qu'une chose,
enfin je n'étais plus différente,,,,
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il suffit d'un mot, dans un cahier oublié,
pour retrouver ses quinze ans, son insouciance,,,
il suffit d'une fleur entre deux pages, séchée,
pour retrouver le souvenir d'un premier amour,,,
l'esprit est si vaillant à vagabonder,
et à retrouver les souvenirs d'antan,
les petits bonheurs volés aux grands,
les goûters champêtres où l'on se cachait
pour s'embrasser, comme au cinéma,,,
et l'on se retrouve, comme par magie,
dans la maison de ses premiers pas,
là où les sourires et la tendresse nous ont guidés,,,
il suffit d'un geste, d'un regard, d'un frisson,
pour se retrouver dans une chambre mal éclairée,
et revivre à tâtons la nuit de son premier aveu,
celle où l'on a perdu un peu de soi même,
et pour sentir à nouveau sur sa peau,
les mêmes caresses hésitantes et troublantes,,,
il suffit d'une chanson qui passe,
pour se retrouver dans les bras d'un amour,
et danser toute la nuit dans un bal
où l'on étrenne sa toute première robe de femme,,,
mais il suffit aussi d'un tout petit rien
pour se retrouver soudain dans une chambre,
pleine de souvenirs, privée de vie et d'amour,,,
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